Demain matin, je vais me réveiller en 2021. Je vais me dire que toute cette année chaotique 2020 n'aura été qu'une suite de mauvais songes et de morts pour d'autres malheureux au loin mais si proche par la distance. Pour se changer les idées des médias qui nous assommes chaque jours d'informations glauques, j'observe et trie les images de nature qui me replongent dans ce quatrième été caniculaire passé. Des sorties nature de très courte durée, mais des photos sympathiques sont tout de même là sous mes yeux. Il me faut choisir les 12 les plus frappantes qui nous emmène, tout droit, vers ces instants ou plus rien ne comptait que le souhait de réussir à immortaliser l'instant de vie d'un être différent que je considère comme impressionnant.
Cette insolente et innocente manière que la nature a eu de m'offrir des fleurs, des insectes, toutes ces choses vivantes aux couleurs vives ou irisées qui se joue de tout ce qui ne va pas dans nos vies d'aliénés actuelles. Nous, les humains, qui avons reçu cette année de la nature, cette très grosse piqure de rappel, nous démontrant à quel point nous sommes des êtres aussi fragiles que des mouches sur les quelles le moindre parasite microscopique se doit de prendre soin de son hôte, ou sinon la mort le frappera également. Les stratégies de la nature officient sans cesse et elles nous épatent avec toujours autant d’éclats que les couleurs chatoyantes de ce bleu nuit profond qu'elles offrent à nos yeux. Les éphémères vivent le temps d'une saison et ne se soucient de rien, alors que nous et nos vies de dingues faisons tout maintenant pour survivre à une mort qui est devant chacun de nos paliers. Et si cette mort frappe et tue un seul de nos parent, nous viendrons hurler à l'injustice, alors que le massacre de dizaines de millions d'animaux tous les ans, juste pour remplir nos panses, n'a aucun effet sur nos âmes. Irrationnel quand on sait que d'autres se battent pour éviter à tout prix la mort de 20 pingouins du pôle sud, ou encore, la déforestation de l'Amazonie et l'extinction des peuples indigènes...
Je n'ai pu voir que très peu d'amis à plumes. un fait qui est lié au nombre restreint de sorties faites. En macro photo j'utilise très souvent un compact le W120. Cet appareil m'avait déjà fait ressentir en 2019, les prémices de futurs problèmes en mode macro. Domaine, dans le quel il excelle puisqu'il ouvre à 2,8. Cette année, il s'est mis très souvent en rade, je pense qu'une obsolescence programmée est installée sur ce type appareils. J'ai eu le même problème avec le W110 qui lui ne fonctionne plus du tout aujourd'hui en mode macro. Ces compacts dit a bas coût, valent tout même dans les 300 voir 400 euro. Ce qui pour moi n'est pas rien...
Ces objets technologiques fonctionnent très bien durant les deux premières années d'utilisation. Puis, sans que l'on comprenne pourquoi, bien que très résistants, ils ne font plus du tout la mise au point en mode macro. J'ai du râler contre ce compact autant de fois que contre les jours ou il faisait beau et qu'il me fallait rester chez moi. S'acclimater à contre cœur d'un objets important n'est jamais simple, j'ai fait ce que j'ai pu avec.
Le confinement a fait qu'il y a eu une forme de corrélation étrange, entre aller prendre des oiseaux en photo à des kilomètres avec un télé-objectif dans le sac et le fait ne plus pouvoir se rendre où l'on veut soit ne plus aller loin et donc être obliger de baisser la tête afin de prendre ce qui ce trouvait sous mon nez. Le regard placé au ras des pâquerettes, afin d'admirer de minuscules et magnifiques vies auxquelles je ne prêtais pas forcément attention avant (adaptation humaine). Depuis ces courtes rencontres, je vous crie dans les oreilles l'admiration sans fin que j'ai aujourd'hui pour ces microlépidoptères et autres insectes à 6 ou 8 pattes...
Fier de ces minis rencontres animalières et de les partager avec ceux qui sont assez fous pour lire ce blog. Toutes ces vies aussi petites qu'elles soient sont toutes aussi passionnantes et intéressantes à observer. C'est ce qu'il y a de compliqué parfois dans la reconnaissance et la détermination de ces mini-sujets, mais lorsque l'on aime on ne compte pas le temps pris pour ça. La recherche de détermination peut être un motif d'un jeu entre amis naturalistes, voire même avec ceux qui n'y connaissent rien du tout. La découverte a toujours cet effet de me donner un petit moment de bonheur, juste parce que j'ai eu cette chance de rencontrer un ou une inconnu(e). La nature n'est jamais vide, il y a toujours quelque chose à voir, à observer lorsque l'on se balade en son cœur, il suffit juste de prendre un peu de temps, afin de contempler ce qui se trouve juste là, sous nos yeux.
Le monde des insectes est immense par sa diversité. Ces êtres sont fabuleux et recèlent des beautés cachées qu'il nous faut mettre en valeurs au travers de nos images, afin que le public ne les voit plus qu'au travers de six pattes ou de longues antennes, des nuisibles qu'il faut encore et toujours éradiquer sans raison valable.
Ces animaux ont tous leur utilité, rien que dans le simple fait, que les trois quarts sont des pollinisateurs et qu'ils ont ce rôle important à jouer. Alors laissons leur la vie sauve, et si ils ne pollinisent pas, ils aèrent les sols ou permettent aux plantes et aux bois morts qui lorsque ceux-ci se décomposent, soit de les nourrir, soit de les abriter, enfin d'assurer leur pérennité le temps d'une pluie, ou d'un hivers voir de plusieurs.
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